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REGISTRES DU BUREAU
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[i569]
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par la plus grande et senne partye d'icelle compaignée, ont esle esleuz pour Conseillers d'icelle Ville me Jacques Sanguyn M, l'un des Eschevins de lad. Ville, et sire Claude Leprestre, marchant et bourgeois de Paris, lesquelz auroient esté à l'instant receuz ausd, estatz, et faict serment en tel cas requis et acoustumé.
Remonstrances pour Messieurs du Bureau. Et par le Procureur du Roy et de la Ville a esté
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remonstré que la coustume estoit que, quant il vac-quoit quelques estatz de Conseillers de Ville, on soulloit, pour les services que pouvoient avoir faictz Messieurs du Bureau de la Ville, les préférer à autres; requerant, actendu que l'on n'auroit esleu sire Claude Hervy, l'un des Eschevins, que à l'advenir, où il vac-queroit semblable estat, le voulloir préférer. Sur quoy auroit esté ordonné que lesd, remonstrances seroient enregistrées.
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CCXII. — [Envoi de sergents pour faire amener à Paris les approvisionnements de bois,
BLÉS, VINS ET AUTRES DENREES PREPARES DANS LES PORTS EN AMONT ET EN AVAL DE LA SEINE.]
i4 juillet 1569. (Foi- iV5 r°-)
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Ce dict jour, quatorziesme Juillet cinq cens soixante neuf'2', le Procureur du Roy et de la Ville a remonstré que, en exécutant les arrestz de la Court, et pour la provision et fourniture de ceste Ville, il estoit besoing de envoyer en dilligence les sergentz de la Marchandise de l'eaue sur les portz et le long des rivieres, pour faire voicturer et conduire en lad. Ville tous les bledz, avoynes, vins, boys, foins et autres especes de denrées et marchandises qui se trouverront le long desd, rivieres, requerant à ceste fin commission luy en estre décernée'3'; et par mesme moyen que les sergentz executeurs de lad. commission ayent à advertir et signiffier à tous les
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Maires, Prevostz et Eschevins des villes qui sont sur lesd, rivieres, qu'ilz ayent à faire reserrer dedans leurs villes toutes les provisions de bledz, vins et autres grains qui sont au plat pays de leurs des-troietz et ressor tz, affin que les soldatz et gens de guerre qui vont au camp du Roy n'ayent à s'amuser et faire plus long séjour aux villages, fermes et maisons, estans à la foulle et ruine du pauvre peuple, les villes, pontz, portz et passages demourantz d'autant plus munis et fortifiiez, et que de tous les ad-vertissemens et signiffications lesdictz sergens en rapportent bons et amples procès verbaulx.
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<■> Jacques Sanguin était seigneur dc Livry et conseiller du Roi en la Chambre des eaux et forêts. Il fut peu de temps après pourvu de l'office de Lieutenant des Prévôt des Marchands et Echevins (voir ci-dessous au 2s août et au 1" septembre 1569). H avait épousé Barbe de Thou, l'une des filles d'Augustin I", seigneur de Bonneuil, de sorte qu'il était le beau-frère du premier Président du Parlement, Christophe de Thou, et d'Augustin ll, Avocat général à la même Cour.
'2' La remontrance du Procureur du Boi ci-dessus ne porte pas de date dans le Registre. Il semblerait, d'après le commencement de ce paragraphe, qu'elle eut. lieu le 14 juillet. Cependant, comme elle se rapporte à l'élection des Conseillers de Ville, nous l'avons jointe au procès-verbal de l'assemblée du 8.
<*) En conséquence de celte décision, deux sergents de l'Hôtel de Ville sur le fait de la marchandise de l'eau furent envoyés en reconnaissance, l'un en amont, l'autre en aval de la Seine, et en remontant les principaux affluents, avec mission de rechercher les approvisionnements en bois, foin, blé, avoine, vin et autres denrées, et de prendre les mesures nécessaires pour les faire diriger sur Paris. Les procès-verbaux de ces deux voyages d'inspection nous ont été conservés. Voici le début du premier : «L'an mil cinq cens soixante neuf, le seiziesme Juillet et par vertu de certaine commission donnée de Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la villo de Paris, en datte du xvOjour dudit mois et an, signée Bachellier et scellée, sur double queue, de cire rouge du scel de lad. Ville, et à la requeste de monsr le Procureur du Roy et de lad.ville de Paris, je Estienne Simon, l'un des quatre sergens sur le faict de la marchandise de l'eaue de l'Hostel de lad.^Ville, et suivant icelle, me suis transporté le long de la riviere de Seine et Yonne en amont jusques en la ville d'Auxerre, avecq ung homme de pied, pour yllecq veoir et visiter toutes et chacunes les marchandises estans sur les portz et chantiers, ct faire commandement à ceulx à qui apartient lesd, marchandises de faire charger icelles, pour icelles amener à Paris, et porter lettres par les villes de Monseigneur le duc d'Alençon, adressantes aux Maires et Eschevins d'icelles Villes, etc.. » Etienne Simon commença sa tournée par Villeneuve-Saint-Georges, où il trouva de cinquante à soixante milliers de coterets, et de là il se rendit successivement dans les villes et sur les ports d'Étiolles, de Corbeil, du Coudray, Melun, Fontaine-le-Port, La Bosse-de-Loing et Moret, Montereau, le Port-Saint-Denis, Sens, Villeneuve-le-Roi, Villevallier, Armeau, Joigny, Bassou et enfin Auxerre, où il arriva le 21 juillet.
Son collègue, le sergent Gabriel Vassé, chargé de parcourir les localités situées en aval de la Seine, parti le même jour, 16 juillet, de Paris, se transporta d'abord à Poissy, puis à Triel, à Meulan, à Mantes, d'où il revint à Pontoise. De là, remontant l'Oise, il s'arrêta à Beaumont, à Creil, à Pont-Sainte-Maxence, à Compiègne, à Noyon, à Chauny, et finalement à Soissons, où s'arrêta sou
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